MER DE NUAGES
Voyageur au-dessus de la mer de brume
ayant atteint le sommet de la montagne qui fume,
tu te tiens entre les métamorphoses que Dieu rallume.
Exilé sus ces hauteurs que les hommes inhument,
Vis entre ciel et mer, au gré de ta plume!
VOUS QU’ON ACCULE…
Colosse fait d’os et de logos, je déambule,
Chômeur entre erreur et humeur, tu postules,
Économie, moins, plus, plus, moins, elle régule,
Fusil sifflant, fusant, touchant, il macule.
Moi qui suis un géant qui hurle, je recule,
Toi qui erres du matin au soir, tu brûles,
Elle qui prend et reprend, elle accumule,
Lui qui blesse, tue et menace, il pullule.
Nous qui sommes des crapules, on circule!
FABLIAU D’UN FUMIER
Je suis un fumier et je vais vous le démontrer.
Suis-je un fumier, si dès le ventre maternel, je le battais ?
Suis-je un fumier, si à la camaraderie, je me dérobais ?
Suis-je un fumier, si lors de ma communion, cierge, je brisais ?
Suis-je un fumier, si aux armes de la patrie, je me refusais ?
Suis-je un fumier, si au travail, la flemme, je préférais ?
Suis-je un fumier, si livres sur livres, je lisais ?
Suis-je un fumier, si femmes sur femmes, je prenais ?
Suis-je un fumier, si à l’heure de la retraite, je voyageais ?
Suis-je un fumier, si en écrivant ces vers, je buvais ?
Je suis un fumier et maintenant à vous de me le démontrer !
El caminante sobre el mar de nubes (detalle, 1818). Caspar David Friedrich
¿CÓMO CITAR ESTE ARTÍCULO? : « Petits poèmes pour spéculer… ». Publicado el 20 de abril de 2016 en Mito | Revista Cultural, nº.32 – URL: |
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