Maha Lee Cassy fait une entree remarquable avec « Le voyage iteratif »

L’ouvrage que vient de publier Maha Lee Cassy est un cri du cœur pour son pays natal qui va mal. Et au-delà de cela, une belle poésie dont le socle est une aspiration à un mieux vivre ensemble. Chaque mot a un sens et chaque vers est un écho extraordinaire.

« L’entends-tu ?
La mer

Qui panse les blessures
De mes larmes
Qui servent d’abreuvoir
Aux mouches ingrates,

Qui a de la lumière chez lui
Pour m’aider à éclairer ma profonde douleur
D’être fils de mon pays
J’entends la vraie luminescence
Et pas cette chose chancelante
Qui danse la sarabande
Dans la lampe tempête de ma grand-mère,

Ma terre
Cultivez-y l’amour
Et nommez ce potager
La paix. »

Les poèmes ne sont pas cantonnés à un seul sujet. Ils font feu de tout bois, passent du lyrique à l’ironique, de l’émotion à l’humour. Chez Maha Lee Cassy, il y a le refus de l’éternel recommencement, de l’immobilisme ou encore de la haine de l’autre. Pas de doute, cette œuvre est une porte par laquelle l’auteur fait une entrée remarquable chez les poètes. « Le voyage itératif » est un bon cru poétique.

« Le voyage itératif », de Maha Lee Cassy
Poésie, Éditions Cana, 64 pages, 12 euros.